mercredi 6 juin 2012

Trois avis défavorables consécutifs..... Ce n'était pas raisonnable....Et pourtant....


En lisant attentivement l’avis et les conclusions du commissaire enquêteur, nous pouvons nous apercevoir que toutes nos craintes étaient fondées.

Nous pouvons souligner quatre points :





- Le danger du classement de la zone en Aa,

- Le lien direct entre les zones AU0 et le projet de ZAC,

 en fin de page 34, le commissaire enquêteur explique qu'il donne un avis favorable pour la création d'une centaine de logements à Gibertou (au centre du village) qui serait la pièce maîtresse du développement urbain de Buzet. CE PASSAGE EST PRIMORDIAL : Il présente la création des lotissements (zones en AU0) prévus sur Buzet comme "tributaires du projet de ZAC des Portes du Tarn". Autrement dit, ce projet de ZAC ne va pas apporter des emplois aux Buzétois comme il a été clamé haut et fort mais va leur apporter des centaines d'habitants supplémentaires. Donc des investissements lourds en terme de services et d'infrastructures. Quand on connaît le contexte financier actuel , comment la commune pourra en assurer le financement si ce n'est par le biais de l'augmentation des impôts locaux?

- Le fait que ce projet de ZAC changera à jamais l’identité de notre village,


- Le commissaire enquêteur souligne que "l'enjeu de ce PLU est de transformer notre village afin que de bourg rural, il devienne une petite ville ". Souhaitons nous vraiment cela? Ne voulons nous pas, au contraire, conserver l'identité de notre village?

 

Si la mairie accepte de répondre favorablement aux réserves (ce qui semble être le cas) et si elle suit quelques recommandations du commissaire enquêteur, certains pourraient croire que les buzétois et l’ASC ont été entendus.

Malheureusement, il n’en est rien. Ce rapport représente historiquement pour notre commune la première étape du processus de mutation de notre village.

Si nos conseillers votent un tel PLU, ils valideront en notre nom à tous que :


- nous acceptons une ZAC avec embranché fer sur notre commune,


- nous voulons un changement radical et irréversible de village et de notre cadre de vie.




Il semble au contraire que les buzétois, dans une grande majorité, soit hostile à cela et en particulier à cette ZAC.

En discutant avec quelques membres ou adhérents de l’ASC, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait DEUX FORMES D'OPPOSITION A CETTE ZAC :



La première consiste à être totalement opposé à tout projet de ZAC dans cette zone : position radicale.

La deuxième, plus modérée consiste à accepter un projet de création d'activité économique raisonnée, mais en écartant à tout jamais la perspective d'un embranché fer et d'activités nuisibles : une ZAC oui, mais en phase avec le secteur économique dominant de la commune : l'agriculture et en cohérence avec les enjeux du futur.


Ces deux positions se rejoignent toutefois sur plusieurs points :


1. Un embranché fer dans cette zone n’apportera que des nuisances pour notre territoire.

2. Si une ZAC doit se faire, elle doit avoir comme secteur économique de référence l’agriculture.

3. Le classement en AUX0 des terres agricoles concernées par la ZAC n’a aucun sens aujourd’hui !!




Si l'on considère logiquement que la phase 2 de la ZAC sera lancée qu'après la phase 1 (ce qui est loin d'être évident connaissant maintenant les porteurs de projet), le projet actuel de ZAC ne concernera réellement Buzet que dans 15 ans minimum !!!!!!!

Pourquoi tant de précipitation à vouloir déjà classer les terres de Buzet en vue de ce projet ? Ne serait-ce pas plus judicieux de laisser toutes les terres de Buzet en agricole. Quelquefois la logique a du sens….





















Source : Réunion du 29 février 2012 : présentation du projet de ZAC aux élus de la CCTA par le Syndicat Mixte.




En effet, deux cas de figure s’offrent à nous : soit cette ZAC connaît un réel succès soit c’est un gouffre absolu. Si c’est un succès il sera toujours possible, avec la volonté des buzétois et à ce moment-là, de lancer une procédure de modification de PLU. Si c’est un gouffre, nos élus actuels auront préservé les terres agricoles de Buzet. En revanche, si les terres buzétoises (derrière la voie ferrée) passent en AUX0 qu’adviendra-t-il de ces terres achetées par les porteurs de projet si la zone est un échec ? Pour un simple souci financier, Il est fort à parier qu’elles ne retrouveront jamais leur origine agricole…..…..ou peut être revendues au prix fort aux agriculteurs qui sait !



Il faut rappeler que ce projet de ZAC a fait l'objet de réserves dans le PLU de Saint-Sulpice et par deux fois dans celui de Buzet.



Page 36 de son rapport, le commissaire enquêteur précise que "en l'état du dossier, il ne s'agit que de concepts et d'intentions".



Donc pas de précipitation !!! Buzet a le temps. Et le temps permet la réflexion.




Il est donc impératif que toutes les terres buzétoises de la zone concernée par le projet des« Portes du Tarn » soit reclassées en A (agricole.).

Nos élus ne peuvent pas voter un PLU autrement.


Ils porteront collectivement la responsabilité d’avoir entrainé la commune dans un pari dangereux, aléatoire et ils seront également responsables de la mutation irréversible de notre commune et de notre cadre de vie.




Obtenons que toutes les terres buzétoises concernées par ce projet de ZAC repassent en agricole (A) et assurons-nous qu’il n’y aura pas de création de voie ferrée supplémentaire sur Buzet.





Pour information, M. Esparbié lors de l’Assemblée Générale du Pays Tolosan samedi 2 juin aurait annoncé à un parterre d’élus que le PLU avait reçu un avis favorable (pourtant la mairie de Buzet n’a reçu le rapport du commissaire enquêteur….), qu’il n’y avait sur Buzet qu’une petite opposition au projet, qu’il attendait la fin des élections législatives mais qu’il fallait que les choses aillent vite maintenant.

Voici le timing prévu concernant cette ZAC :






Source : Réunion du 29 février 2012 : présentation du projet de ZAC aux élus de la CCTA par le Syndicat Mixte.




Autre information, vous pourrez constater en lisant l’avis et les conclusions comment la mairie a su utiliser l’incident du 6 avril. En espérant que le commissaire enquêteur n’aura pas été dupe.

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